Le masque est tombé
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C'est la DEPP (le service de statistiques du ministère de l'Education) elle même qui le pointe: il y a une surreprésentation des élèves d'origine très favorisée pour le choix de la doublette de spécialiés "mathématiques / physique-chimie".
Dans le billet écrit il y a deux ans "Réforme du lycée : le piège", nous avions prévenu: contrairement aux annonces de Jean-Michel Blanquer, sa réforme n'est en rien un remède à l'élitisme du lycée français, au détournement des mathématiques comme outil de sélection sociale, à la dévalorisation des enseignements littéraires et artistiques, aux représentations genrées attribuées aux enseignements et donc à la persistance du caractère patriarcal du lycée français.
En 2020 26% des lycées ont choisi des doublettes correspondant à l'ancienne filière ES qui regroupait 34% des élèves de terminale en 2018.
Aujourd'hui, il est clair que cette réforme n'est pas un échec, mais plus qu'un échec, la révélation d'un mensonge de plus. Et celui-là est énorme par ses implications et ses conséquences.
Et le plus pervers, c'est que les élèves français sont parmi les plus mauvais de tous européens en mathématiques et en sciences (seuls la Bosnie et le Montenegro font pire).
En juillet 2021 la commission de contrôle de l'assemblée nationale sur la question des spécialités pointait le fait que seulement 0,4% des élèves utilisaient la possibilité de suivre la spécialité assurée uniquement dans un autre établissement, donc d'étusier dans deux établissements (c'est sans doute une possibilité légale mal implémentée pour des motifs d'emploi du temps et de transport, mais aussi pour des raisons liées aux relations entre élèves mises à mal dans cette situation) et utilisaient encore moins le CNED dans le même but. Surtout la commission propose de maintenir trois spécialités en terminale.
La commission souligne aussi l'absence de transparence des critères de sélection utilisés par Parcours Sup. en absence de cette transparence, il est clair que Parcours sup introduit des biais très importants (justifiés ou pas) qui nuisent à l'efficacité des apprentissages en lycée.
Classé dans: baccalauréat Jean-Michel Blanquer éducation lycée
Dans le billet écrit il y a deux ans "Réforme du lycée : le piège", nous avions prévenu: contrairement aux annonces de Jean-Michel Blanquer, sa réforme n'est en rien un remède à l'élitisme du lycée français, au détournement des mathématiques comme outil de sélection sociale, à la dévalorisation des enseignements littéraires et artistiques, aux représentations genrées attribuées aux enseignements et donc à la persistance du caractère patriarcal du lycée français.
En 2020 26% des lycées ont choisi des doublettes correspondant à l'ancienne filière ES qui regroupait 34% des élèves de terminale en 2018.
Aujourd'hui, il est clair que cette réforme n'est pas un échec, mais plus qu'un échec, la révélation d'un mensonge de plus. Et celui-là est énorme par ses implications et ses conséquences.
Et le plus pervers, c'est que les élèves français sont parmi les plus mauvais de tous européens en mathématiques et en sciences (seuls la Bosnie et le Montenegro font pire).
En juillet 2021 la commission de contrôle de l'assemblée nationale sur la question des spécialités pointait le fait que seulement 0,4% des élèves utilisaient la possibilité de suivre la spécialité assurée uniquement dans un autre établissement, donc d'étusier dans deux établissements (c'est sans doute une possibilité légale mal implémentée pour des motifs d'emploi du temps et de transport, mais aussi pour des raisons liées aux relations entre élèves mises à mal dans cette situation) et utilisaient encore moins le CNED dans le même but. Surtout la commission propose de maintenir trois spécialités en terminale.
La commission souligne aussi l'absence de transparence des critères de sélection utilisés par Parcours Sup. en absence de cette transparence, il est clair que Parcours sup introduit des biais très importants (justifiés ou pas) qui nuisent à l'efficacité des apprentissages en lycée.
Références
↑ Mission de l'assemblée nationale relative aux spécialités en terminale dans le cadre de la réforme du baccalauréat. Vidéo sur le site de l'assemblée nationale.
↑ A la rentrée 2020, les élèves de terminale précisent leur choix de parcours; note 20.38. DEPP; ministère de l'Education.
↑ Les mathématiques sont conservées en enseignement de spécialité par 60 % des élèves, principalement par les garçons et les élèves d'origine sociale très favorisée.; note 21.22 DEPP; ministère de l'Education.
↑ Elsa Doladille. 2020. les résultats des élèves français en maths et sciences parmi les plus mauvais d’Europe. Nous Vous Ils sur les résultats de l'enquête TIMMS.
↑ A la rentrée 2020, les élèves de terminale précisent leur choix de parcours; note 20.38. DEPP; ministère de l'Education.
↑ Les mathématiques sont conservées en enseignement de spécialité par 60 % des élèves, principalement par les garçons et les élèves d'origine sociale très favorisée.; note 21.22 DEPP; ministère de l'Education.
↑ Elsa Doladille. 2020. les résultats des élèves français en maths et sciences parmi les plus mauvais d’Europe. Nous Vous Ils sur les résultats de l'enquête TIMMS.
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